Nous embauchons

Il y a des paraboles que les évangélistes écrivent venant de l’enseignement de Jésus.

Elles révèlent chaque fois le visage de Dieu, et le nôtre. Les paraboles sont de petits morceaux de miroirs qui tantôt nous montrent le Cœur de Dieu et tantôt le cœur humain. C’est un reflet.

Celle dont je veux écrire est magnifique et pleine de mouvements. Vous connaissez ce Maitre de la vigne qui ne cesse de venir voir dehors si des ouvriers ne sont pas désœuvrés. Il est toujours dans ce mouvement externe pour embaucher et faire venir à sa vigne les ouvriers. Les premiers ont fait avec lui une entente d’un denier pour toute la journée. C’est honnête. Ils sont probablement nombreux à venir tôt et en forme. Les autres qui arrivent à chaque terme de 3 heures sont également choisis mais sans entente de salaire et davantage les derniers qui n’auront qu’une heure à travailler. Ils font confiance et c’est tout.

À la fin du jour travaillé, il demande à son intendant de donner le salaire en commençant par les derniers pour finir par les premiers. Tous les yeux sont tournés vers la pièce donnée par l’intendant qui exécute la volonté du Maitre.

Puis, c’est l’éclatement de la colère lorsque les premiers reçoivent le salaire d’un denier. Ils sont furieux contre le Maître et invoquent un manque de justice ayant travaillé sous le poids du jour et de la chaleur. C’est ‘le groupe’ qui est en colère et une colère ‘collective’ est un NOUS. La revendication d’un NOUS, fâché, en colère, témoin d’une injustice!

Mais le Maitre de la vigne isole le ‘NOUS’ du groupe et interpelle ‘UN SEUL’ ouvrier. Il lui dit ‘TOI’. Et tous les autres écoutent ce qu’il dit au singulier. Le pluriel n’a pas de poids pour le Maître.

– À toi, aucun tort!
– À toi, vois et va!
– À toi, écoute mon cœur!
– À toi, vois vivre ma bonté!
– À toi, chasse l’envie de tes yeux!

Change de bord, c’est le bon côté de ma Vie!

C’est une parabole qui célèbre la Vie bonne par le rythme du Maître-Chercheur qui n’a de cesse que d’embaucher les premiers et les derniers et de rendre juste, le don du vrai salaire.

Dieu est généreux bien plus que tous les humains ensemble. Plus généreux que tous les ‘NOUS’ du monde. Il est personnellement touché par la personne qui doit VIVRE car il sait pourquoi ils n’ont pas trouvé de travail. Les derniers ont répondu :

– Personne ne nous a embauchés!

C’est justement la raison pour laquelle il les prend sous son aile et leur donne à chacun le salaire d’une vie!

C’est notre histoire avec Dieu. Les premiers seront derniers et les derniers seront premiers. N’oublions pas ce proverbe!

Denis Veilleux

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