Ne nous trompons pas de fête le 24 juin!

Jean le Baptiste est cette voix qui crie dans le désert. C’est sa mission de crier dans le désert. Pourtant il attire petits et grands. Les humbles se laissent baptiser dans le Jourdain tandis que les orgueilleux posent des questions sur son identité et ce qu’il fait. Ce sont les espions des hauts placés à Jérusalem.

Jésus aime Jean qui baptise et viendra aussi comme les humbles au Jourdain.

La vie du Baptiste est austère : il mange peu, se revêt de peaux de bêtes. C’est ainsi que l’on vit dans le désert et que l’on se place près d’un point d’eau, le Jourdain. Et quelques palmiers.

Un jour sera le dernier jour. L’anniversaire d’Hérode, par la puissante Hérodiade, sera le Momentum idéal pour en finir avec ce crieur de vérité et de justice au Nom de Dieu. Elle a réussi à le faire mettre en prison dans le lieu même du palais, dans les tréfonds. Vous connaissez la suite…

Aujourd’hui, la Faucheuse de la vie continue ses intrigues. Il n’y a pas que la danse qui rend fous les puissants. Ils ne supportent plus la vérité. Ils ne la recherchent plus. Ils ont établi la vérité de leurs lois pour inventer leur monde à leur image. De fait, ils ont perdu la profondeur de ce qu’ils sont. Les Hérodiades et les Hérodes poussent ici et là comme des verrues sur le visage du monde. Les foules accourent non pas vers le Jourdain mais vers le ravin.

Le Baptiste proposait un baptême de conversion. Mais qu’avons-nous à convertir après nos guerres, nos migrations poussées par les dictatures, nos tueries plein jour chez nous; les milliers d’armes qui crachent toutes les minutes aux USA et au Mexique, sans exhumer tous ces enfants non nés dans le cimetière des poubelles et la piqûre de la mort ajustée. N’ayons pas peur des mots et continuons de crier dans le désert de ce temps. On ne peut tuer la Vérité, ni la Vie, ni Celui qui s’est proclamé le Chemin.

« Confiance, j’ai vaincu le monde! » dit Jésus

Rêvons du Québec avec ses parcs de vérité, ses haltes de vie, ses lacs miroirs de nos montagnes, des ciels bénis de levers et couchers de soleil. N’oublions pas les étoiles qui parlent plus fort que le silence. L’Hymne à la beauté du St-Laurent.

Denis Veilleux