Le retour de Jésus

Lors de la célébration de l’Eucharistie nous entendons ces paroles : « Nous attendons ta venue dans la Gloire! ». Cette venue se fait de mille manières lorsqu’on lit au chapitre 25 de l’évangile de S. Mathieu : « J’avais faim, soif; j’étais un étranger, nu, en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi ».  La réponse de ceux qui entendent est étonnante : ils ne l’ont pas vu. Mais la parole est claire : « chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces petits c’est à Moi que vous l’avez fait. »

Sommes-nous vraiment éveillés à cette venue du Seigneur dans le ‘chaque fois’ ? Sans doute que nous ressemblons à celles et ceux qui ont dit : ‘ Nous t’avons donc vu? Sans le savoir…’

Si nous prolongeons notre réflexion, nous arrivons à d’autres paroles encore plus dramatiques de Jésus : « Quand le Fils de l’homme viendra au dernier jour, trouvera-t-il la foi sur la terre? ». Cette parole nous étonne autant que les autres. Mais nous dirons peut-être encore : ‘nous ne t’avons pas vu, nous avons vécu notre vie comme nous l’entendions, nous avions une foi qui n’est pas la Foi en Toi. Nous avons pris des chemins pour nous divertir, nous soulager, pour voyager, pour acheter et vendre. Nous avons eu nos comptes en banque dodus, nous avons fait quelques dons en ayant la conscience tranquille. Ce n’est pas commode de toujours se sentir culpabilisé. Mais la foi en Toi, nous pensions l’avoir mais nous avons choisi ce que les lois et la société nous ont légué, le croyant dur comme la Bible. L’évangile que nous avions entendu tout jeune, nous en avons perdu le goût, la saveur. Nous sommes devenus fades et sans lumière et nous avons choisi les chemins de la mort selon nos goûts. Est-ce que nous avons encore la Foi? Nous ne savons plus.’

La Foi en Jésus, le Fils de Dieu, envoyé par le Père pour réconcilier le monde, le purifier de la désobéissance par l’obéissance du Fils livré pour nous. Avons-nous oublier d’offrir nos vies, nos joies, nos peines, nos souffrances en communion avec Lui? Avons-nous perdu cet amour qui nous fait aimer Dieu par l’offrande de notre vie, y compris nos misères? Sommes-nous égarés dans la forêt des masques que l’on nous imposent à coup de dignités à anticiper la mort naturelle? Nos vies sont-elles engourdies par le mourir tout de suite oubliant le don de la vie éternelle offerte par Dieu. L’éternité nous parle-t-elle encore au-delà de ce monde?

Nous pouvons simplement y réfléchir dans les petites et grandes décisions que nous prenons.

Le Carême est un camp d’entrainement…Reprenons nos valeurs, nos certitudes, notre Credo. Entrons dans le Gym des croyants, des chrétiens qui restent vigilants, capables de discerner les ruses du Serpent. Demandons à Marie la Mère de Jésus de nous faire revenir à l’intérieur de nous-même et prier les événements pour mieux les comprendre.

Denis Veilleux

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