Le miroir du Carême et nous

Le carême s’est ouvert une fois de plus sur un chemin où nous rencontrerons différentes terres, personnages, et paroles.

Nous pensons inévitablement au désert, lieu du dépouillement mais aussi de la tentation. Les déserts de ce monde sont légion : désert affectif, déserts d’amour, déserts d’isolement, déserts de fraternité, avec une litanie d’illusions pour nous faire croire que nous sommes des milliers à penser la même chose, à la même heure, le même jour sur internet; la fameuse toile dont l’Araignée se dissimule sous plusieurs visages ou faces, tel le Diable qui tourne autour de Jésus lors des 40 jours et nuits au désert.

Quant aux personnages nous n’éviterons pas les Ponce-Pilate, le Sanhédrin, les sages de ce monde dont les intérêts sont leurs idéologies, les projets de société aux allures de mort anticipées, un semblant de démocratie déguisée en dictature. Il y aura aussi sur ce parcours le danger de la violence sous toutes ses formes rappelant le drame du blessé à demi-mort en direction de Jéricho, tombé aux mains des brigands. Ceux et celles qui emploient la violence verbale ou physique, les jeunes ici ou ailleurs qui poignardent, les persécutions de toutes sortes.

Les paroles se multiplieront encore sous l’effet d’un déluge de mots commandé par les tempêtes médiatiques. Plusieurs desséchées en désinformations, opinions vides qui se prennent pour des vérités absolues.

Retenons au moins celles-ci qui renversent les autres :

– L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la bouche de Dieu.
– Tu ne tenteras pas le Seigneur ton Dieu!
– Retire-toi Satan, un seul Dieu tu adoreras!

Enfin n’oublions pas que nous connaitrons l’espace du désert, le miroir des personnages qui auront peut-être nos traits, et enfin les paroles séductrices qui risquent de nous amener sur des chemins d’égarements.

Confiance! nous dit Jésus.

Denis Veilleux