La santé du cœur

Un enfant atteint d’une maladie rare dès la naissance est un coup au cœur, non seulement pour les parents, mais les grands-parents et toute la famille élargie. Une question dont on cherchera, toute la vie durant, une réponse ou tout au moins une solution.

Récemment, on me faisait part d’une telle situation, celle de ce jeune garçon maintenant âgé de douze ans. Bien entouré du milieu familial, il ne manque pas de soins ni de présences. De même, il fréquente un Centre hospitalier soucieux de son bien-être. Tout ce qu’il faut pour penser à soi, stimulé par une bienveillante attention.

Or, fort de son habileté manuelle, il confectionne des bracelets. Son entourage est comme un jardin où se dressent des gens attentionnés à ce qu’il réalise, et les bracelets se vendent comme de petits pains. C’est la joie d’un travail d’enfant qui a eu cette idée et qui la met à profit. Son plan de match fonctionne!

Comme « l’ouvrier a droit à son salaire » – parole de Jésus dans l’évangile – son idée est payante. Il pourrait échafauder bien des scénarios, engranger son potentiel pour se faire plaisir, et risquer de s’offrir ce qui lui plait. Pour cela, l’économie n’est pas celle du dépensier devant la moindre idée. Savez-vous ce qu’il fait avec le fruit des bracelets vendus? Il envoie cet argent à L’Hôpital Ste-Justine, là où l’on traite comme lui des enfants dont la santé est fragile. Touchant!

Qui a semé dans le cœur de cet enfant ce mouvement de générosités qui fait entrer en lui ceux et celles qui lui ressemblent? Il y a bien une semence qui a germé dans le cœur de ce jeune garçon pour qu’il offre le fruit de son labeur?

D’après l’historique que l’on m’a fait connaître, il m’apparait que son entourage immédiat soit le premier souffle de ce mouvement du cœur. La santé du cœur ne peut venir autrement que par l’exemple et la bienveillance de celles et ceux qu’il côtoie au quotidien.

Il est si naturel d’aimer donner à ceux qui ont besoin. Ne pensez-vous pas?

Je suis assuré que ces gestes de partage ont une part importante pour maintenir la santé de cet enfant. Mais il y a plus, et je vais l’écrire en reprenant une parole de Jésus : « Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime! ». Les bracelets sont confectionnés dans la joie présente et future de donner : une réelle définition de l’amour.

La joie, seuls les enfants la connaissent, peu importe l’âge.

Denis Veilleux

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