La plus grande des communications !
Je séjournais dans une maison de prêtres étudiants dont la majorité venait d’Asie et aussi d’Afrique dont Madagascar. C’est là que je réalise à Paris les entrevues pour l’émission ‘Un temps pour parler’.
Nous venions à peine d’arriver – car je voyage avec un technicien -. Ce dernier avait mangé à une table où se trouvait un prêtre étudiant en communications qui portait l’objectif d’ouvrir une radio religieuse dans son diocèse. Mon collègue technicien lui avait révélé qu’il venait pour réaliser des entrevues avec le directeur-fondateur de Radio Galilée au Québec. Le technicien vint me trouver pour me dire que ce prêtre désirait me rencontrer
J’acceptai cette rencontre. Le prêtre étudiant me décrivit la tâche et les responsabilités qu’on lui avait soumises, son parcours, et tout l’appareillage qu’il devrait consulter pour réaliser ce projet. Il s’exprimait avec passion. Ce qui ne peut que me réjouir. Il attendait visiblement que je lui parle des composantes techniques, des rapports à fournir et consolider, des ressources à trouver, des orientations de la programmation des émissions et différents concepts.
C’est alors que je lui posai une question : « Êtes-vous déjà allé en Terre Sainte? »
Étonné, désarçonné, il répondit : « Non! »
Je poursuivis : « mon ami, c’est là qu’il faut commencer, là où eut lieu la plus grande des communications que le monde ait connues. – Je parlais évidemment de la venue de Jésus en ce monde, le Fils du Père – Vous devez aller en Terre-sainte pour comprendre ce que vous communiquerez. Vous verrez la configuration de ce petit pays du Nord au Sud, d’Est en Ouest. Vous aurez dans l’œil le compas des distances entre les villes, les dimensions du lac de Galilée, du mont des Béatitudes, le parcours du Jourdain. Vous sonderez le désert, vous verrez la Mer morte qui se meurt aujourd’hui coupée en deux, moi qui l’ai connue une en 1978. Il faut respirer ce pays où s’est déroulée la plus grande des communications pour développer la suite. »
Il m’écoutait, éberlué de ce qu’il entendait, complètement à l’inverse de ce qu’il s’attendait. Ensuite, j’abordai d’autres éléments. Cette rencontre ne fut pas très longue.
Par la suite, je le revis une ou deux fois en le saluant : il me répétait : « oui, la première chose est de me rendre en Terre Sainte. » Je répondais. « Tu as tout compris! »
Dans la Bible, nous trouvons cette parole éclairante :
«Ainsi parle le Seigneur : Arrêtez-vous sur les routes pour faire le point, renseignez-vous sur les chemins et les sentiers traditionnels. » Jérémie 6,16
Denis Veilleux