Vivre debout !

Bravo, une partie de l’Humanité est en train de passer à la vitesse Grand V en saluant avec des lois son extraordinaire combat pour le suicide assisté. La France vient de s’annoncer. Ici, au Québec, voir au Canada, c’est une vieille nouvelle. Il y a déjà plusieurs années que ce discours sur la fin de vie est classé monument historique. La plupart de nos politiciens en sont fiers et ne cessent de se vanter d’avoir été les précurseurs. Ils sont devenus les « mères Teresa » de la patrie, ouvrant à grandes portes la société aux mouroirs de la lassitude de vivre.

Chaque fois que nous apprenons maintenant le décès d’une personnalité âgée, ici et dans le monde, le doute nous surprend. Est-ce un suicide assisté? Et suivant la mode on finit par comprendre qu’il en est bien question.

La fatigue de la confusion du respect de la vie, à commencer par le commencement, a finalement eut raison de la propagande. Souffrir est une indignité tout autant que de mourir. Un pied de nez à Celui qui en est l’auteur. Je ne suis pas l’auteur de ma vie ni mes parents qui me l’ont transmise. Je continue de croire que Dieu est le Seigneur de ma vie et que mon existence lui appartient. Ce n’est pas un effort de ma liberté, c’est une joie de ma liberté. Je sais un peu ce qu’est la souffrance, mais je demeure dans le réalisme de l’humilité à espérer que lorsque cette souffrance sera difficile, la médecine actuelle pourra la soulager et ce ne sera pas la séquence des piqûres létales. Nous avons tout ce qu’il faut pour soulager les grandes souffrances et nous le savons. Mais peu le disent. Ils restent muets en préférant la propagande d’une fin de vie anticipée.

Ce n’est pas l’Humanité toute entière qui verse de ce côté. Des pays séculaires, de d’autres traditions, ne choisiront pas cette avenue. Ils demeureront fidèles aux valeurs des anciens qui les tiendront dans le réalisme du vivre et du mourir. Peut-être seront-ils jugés comme arriérés ou non modernes; peut-être. Ils seront certainement la source de questionnements dans le témoignage qu’ils donneront. Ils ne seront pas comme les autres! Et les autres ne seront pas comme eux.

Notre foi chrétienne, notre vie offerte au Seigneur de la vie, notre appartenance à Jésus, ne semblent pas vaincre les modes et la propagande. Dieu devrait comprendre ce que l’on comprend, y compris la confusion. L’Église catholique continue son combat pour le respect de la vie dès son commencement et jusqu’au dernier souffle. L’Église, en ce sens est révolutionnaire et ne se laisse pas prendre dans les filets de la propagande et de la confusion. Elle propose la vie humaine comme un don sacré, débouchant sur un passage de ce monde au Père dans une fin de vie abandonnée à l’amour de Celui qui nous attend.

Que disait Thérèse de Lisieux? « Non, je ne meurs pas, j’entre dans la vie! »

Tout récemment, on m’annonçait la fin de vie d’une personne âgée. Son fils me dit de son père croyant : « il est serein et abandonné. Il a remis sa vie entre les mains de Marie! »

Vous avez compris qu’il s’agissait de Marie la Mère de Jésus. Quelle vraie dignité!

Denis Veilleux

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