Un pas de géant
Dans l’Histoire de l’Humanité, des pas de géants ont été franchis. Nous n’avons qu’à penser au moment où les humains ont inventé la roue. Que de pas ils ont sauvés dans la durée!
Les pyramides d’Égypte sont, du dehors comme du dedans, des énigmes de mathématiques qui traversent les siècles. Et puis près de nous, le premier pas de l’être humain sur la lune. Je m’en souviens, j’étais présent à ce pas de géant dans les hauteurs. Aujourd’hui, nous découvrons avec stupéfaction d’autres pas qui font, de nous certes des géants, mais tristement des destructeurs de la vie sous tous ses angles.
Dans l’évangile de saint Marc, un beau dialogue s’instaure entre un scribe et Jésus sur le plus grand des commandements, Il mérite que l’on écoute ce que dit le scribe après avoir entendu la réponse de Jésus : « Fort bien, Maitre, tu as dit vrai : Dieu est l’Unique et il n’y en a pas d’autres que lui. L’aimer de tout son cœur, de toute son intelligence, de toute sa force, et aimer son prochain comme soi-même, vaut mieux que toute offrande d’holocaustes et des sacrifices. »
C’est un commentaire laissant paraître des mots nouveaux : intelligence, offrande d’holocaustes et sacrifices.
À ce commentaire judicieux Jésus répond : « Tu n’es pas loin du Royaume de Dieu. » Cela veut dire qu’il en est proche, très proche.
Ce scribe vient de faire un pas de géant dans cet univers religieux bondé de sacrifices d’animaux et qui, trop souvent, ont servi de commerces. Il comprend ce que dit le psaume 50 attribué à David au verset 19 : « Le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; tu ne repousses pas, ô mon Dieu, un cœur brisé et broyé. » Certes, ce n’était pas la fin des sacrifices et des holocaustes, mais c’était l’affirmation d’une conscience plus claire, libérée par l’aveu de son péché à Dieu qui désire entendre le sang du cœur et non celui des animaux.
Un pas de géant, celui du scribe qui se laisse dire qu’il n’est pas loin du Royaume de Dieu. Comment peut-il s’y approcher où y entrer? Par la foi en Jésus qui accomplit cette Parole qu’Il enseigne. C’est comme s’Il lui disait : maintenant crois-tu cela? Crois-tu que je suis celui qui cherche le cœur, qui appelle à me suivre dans la confiance totale. Je te demande tout ton cœur, tout ton esprit, toute ta force. Je te demande que nous soyons de cœur à cœur, que ton souffle soit le mien et que ta force soit le partage de tout ce que tu possèdes. Est-tu prêt à ce pas de géant? À nous maintenant d’y répondre avec notre foi, notre bon vouloir et de tout notre cœur.
Denis Veilleux