Quelle famille!
Lorsque nous évoquons la famille, spontanément nous pensons à la nôtre et celles des autres. Rares sont les familles où l’harmonie règne comme un velours. Trop souvent elle reflète une réalité complexe et difficile. Les liens avec les parents, ceux entre les enfants quand ce ne sont pas les aïeuls et petits-enfants. La fragilité des familles exige une vigilance constante de ces pôles féminins ou masculins qui évitent les naufrages. Ces pôles existent. Ce sont parfois le père ou la mère qui régit l’harmonie; ou une sœur et parfois un frère qui permet de maintenir la cohésion de la fratrie.
Les familles sont aussi nombreuses que les groupes ou entités. On parle de familles politique, sportive, financière, spirituelle, médicale, scientifique. On y rencontre aussi de grandes amitiés mais également des adversités. Nous sommes étonnés de voir des personnes qui sont devenues – après avoir été les deux doigts d’une main – le poing qui frappe l’autre. Un rien peut susciter une animosité difficile à contenir. Nous retrouvons ce schéma dans toutes ces familles que composent les groupes ou communautés de pensées ou d’intérêts.
Dans l’évangile, il est un critère indéniable pour exprimer et définir que nous sommes de la famille de Jésus. Ceux et celles qui « font la Volonté du Père ». C’est ce que dit Jésus. Ils deviennent ses frères et sœurs, père, mère, par cette communion à la Volonté du Père. C’est si simple à comprendre puisque Jésus ne fait qu’UN avec son Père en accomplissant sa Volonté. Nous devenons de sa fratrie en étant comme Lui, obéissant à la Volonté du Père. Et comment obéir? En écoutant la parole de Jésus qui nous fait entrer dans cette ‘communion de communauté’. Une expression à la mode mais qui dit tout.
Cette unité respecte les différences évidemment, mais ne permet pas l’éloignement autrement que par la liberté-prétexte comme dit saint Paul de faire ce que l’on veut. Le mot-clé sera toujours celui du respect. Sans ce respect nous sortons de la fratrie et nous devenons des adversaires, et à la limite des ennemis. Ce fléau menace toutes ces familles spirituelles, scientifiques, politiques, sportives.
En communion avec le Fils, la Volonté du Père accomplie nous protège des divisions.
Denis Veilleux