Notre petit monde.

Cette semaine je me suis rendu dans un édifice municipal.
Alors que j’arrivais sur le stationnement, un autre véhicule prenait place.
Je sortis avant l’autre personne, un homme d’un certain âge. J’aurais pu entrer sans retenir la porte…mais je l’ai fait puisqu’il me suivait. Il m’a remercié.

Puis nous sommes arrivés à l’étage, au secrétariat où se trouvait déjà une autre personne à régler ses affaires. Un petit lieu d’accueil montrait clairement qu’il fallait attendre là. C’est alors que je vis celui à qui j’avais ouvert la porte se placer très près de la personne qui allait quitter, et sans autre considération après son départ, ne pas considérer que j’avais la priorité.

Il harangua sans délai la secrétaire pour un problème de déneigement, de sécurité, en ajoutant la menace. Il tourna bride et s’en alla.

Je me permets de réfléchir tout haut et sans jugement je l’espère. Cette personne vit sur sa planète, son lopin, dans sa maison. Elle regarde dehors, vérifie si tout est en ordre et vient informer du danger qui semble la menacer en menaçant. Mais où est-elle vraiment? Confinée dans son petit monde!

Alors que la planète plus large fait face à des conflits, des tremblements de terre, des difficultés sans nom, cet homme est le premier sur la liste à faire valoir son droit d’être protégé. Plus, il ne respecte pas la loi de la priorité. Il fonce en usurpant la place et le temps de l’autre pour ordonner ce que lui-même ne respecte pas dans les faits.

Savez-vous quelle était sa crainte? L’incendie… Oui le feu qui pourrait prendre dans sa maison, sur son lopin de terre en plein mois de février. Ce n’est pas impossible, je le sais.

Il faut dégager la neige autour de la borne fontaine près de sa demeure. Imaginons la catastrophe : les pompiers ne sauraient sur le champ régler cette difficulté? L’incendie était dans sa tête comme toutes nos peurs qui s’affolent et inventent des scénarios d’horreur.

Il aurait pu prévenir de manière bienveillance sans menace. Et l’on s’étonne des conflits mondiaux!

Les comportements humains les plus élémentaires en disent longs sur les essentiels.

‘Heureux les doux, ils auront la terre en partage’. C’est une parole de Jésus qui en dit long et sur la terre et sur la façon de traiter entre nous. Il n’est jamais trop tard pour réfléchir « dans son truck » ce que l’on vient de faire! Qui a des oreilles pour entendre, entende!

Denis Veilleux

Partager cette page

© 2022 Radio Galilée | Constella - Agence créative