Miroir dis-moi tout!

Lors d’un article s’intéressant au sort du journalisme aujourd’hui, la remarque du pessimisme sur notre société québécoise était l’enjeu. Devant de telles difficultés de vivre, des ajustements ont été faits. Certes les informations touchant la scène mondiale avec ses conflits qui sont difficiles, le mouvement migratoire des peuples chassés par la dictature ou la misère, sont des propos qui alourdissent. Comme il fallait donner un coup de barre à ce type de journalisme pour continuer d’intéresser les lecteurs et lectrices, on a ouvert de nouveaux chantiers de réflexions pour aider au retour de celles et ceux qui ont fermé le champs des informations. De belles propositions ont émergé : le pouvoir d’achat, vos finances personnelles et familiales, la parité dans tous les domaines, la mixité dans d’autres pays sur le thème de l’éducation, l’inclusion, les nouveaux types de comportements en langue anglaise, et quelques histoires à détendre l’auditoire. Tout un tournant.

Ce que l’on ne souligne pas c’est que le monde du divertissement en général – surtout dans nos séries québécoises – offre le miroir de notre société, souvent tiraillée par de réels problèmes. Or, plus on en parle plus on les accentue. Des thèmes légers comme la dénatalité au Québec, le suicide assisté à la Une des journaux, la résurrection des vieux succès pour les nostalgiques, les luttes politiques contradictoires, les nouvelles drogues, la violence dans nos ruelles où il n’y a pas longtemps on jouait au hockey.

Je serai bref : une caricature suffit amplement pour comprendre le pouls du jour. Elles sont parfois – les caricatures – subtiles, incisives, ou dessinées à gros traits. Ce serait peut-être un journalisme à développer à partir des caricaturistes enseignant aux professionnels de l’Information l’essentiel sans alourdir les événements.

Je me souviens d’une caricature d’un Vendredi saint lors de la guerre en Bosnie-Herzégovine. Le Christ cloué sur une croix tel un avion à regarder ou à faire exploser. Un choix pour les yeux. Oui pour le réel, un peu moins pour les cendriers des pays détruits. Quant aux inondations, les articles personnels des maisons inondées n’ont pas besoin d’être vus en ballotant. Un dégât d’eau, ça se comprend sans image.

Denis Veilleux

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