Les 12 prochains mois

Lors de la fin d’une année, seulement 12 mois écoulés, quelles projections pouvons-nous faire en regard de la nouvelle année qui s’annonce? Les situations sont tellement différentes selon les personnes qu’il nous est difficile d’imaginer l’horizon.

Les enfants, les jeunes ados, les jeunes adultes, les adultes, les retraités, les personnes âgées sont autant de volets à considérer.

La santé est sans doute le point le plus important. Un enfant ou un vieillard dont la santé est fragilisée vit au jour le jour. Pour d’autres, ce seront les pentes de ski, les voyages dans le sud ou simplement se tenir au chaud en pensant les premiers mois de l’année en rêvant les jours plus chauds pour mettre son nez dehors plus longtemps.

Il me vient en tête la parabole racontée par Jésus sur ce propriétaire qui pense détruire ses greniers et en construire de plus grands pour entasser le plus possible en vue de l’avenir. C’est comme l’estomac, plus il est élastique plus on consomme et les conséquences à long terme ne sont pas réjouissantes. Comme disait la tante unetelle : Ce que tu manges en cachette parait en public!

La parabole s’achève sur une note divine : « Tu es fou, cette nuit même on te redemande ta vie et tout ce que tu auras amassé qui l’aura? » Ici, l’Ordre des notaires ont leur place à entendre la cacophonie des héritages.

C’est que l’être humain a tendance à accumuler, à planifier plus grand, à rêver son miroir.

Pourrions-nous simplement apprécier ce que nous sommes et ce que nous avons. Et si nous avons en trop, il y a des endroits qui se feront un plaisir de prendre en mains vêtements, meubles et autres objets en double, en triple, que nous avons curieusement amassé et parfois sans trop s’en apercevoir. C’est une drôle de finale pour clore l’année mais elle nous projette dans un horizon plus simple, plus humain et des horizons de partage.

Retenons la parabole du bâtisseur de greniers qui, voyant sa vie achevée dans ses plans, pense se croiser les bras et manger plein son ventre. Nous ne savons rien de demain.

Cela ne veut pas dire tout autant de se croiser les bras et attendre qu’il se passe quelque chose. La neige tombera, des tempêtes surviendront, et autres événements imprévus. En évitant les agrandissements de toutes sortes on peut changer un cadre de place, rafraichir la salle de bain, et partir vers le soleil en pensée ou en action selon les modalités.

Je pense à ma mère qui aimait bien le Seigneur et la vie. J’ai vite compris qu’elle préférait quand même quitter ce monde le plus tard possible. Et Dieu le savait pour elle comme pour nous.

Bonne fin d’année, loin des agrandissements et plus près de l’essentiel.

Denis Veilleux

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