La patience du coeur

« La vérité vous rendra libre » lisons-nous dans l’Évangile de St-Jean au chapitre 8. Cette parole est attribuée à Jésus. Nous assistons à une tempête inédite de mensonges qui ensable le monde enfermé dans sa toile. Ce n’est pas une toile d’araignée qui capture son butin, mais une autre sorte de toile qui rend captive non seulement la vérité mais la liberté. La vérité ne peut se passer de liberté tout comme la liberté de vérité. Sinon nous basculons dans un monde tissé de haines, d’intrigues, et de malveillance. Ici nous ne sommes plus en face du bien commun mais du mal commun.

Nous entendons et nous le lisons : mais pourquoi? Comment en sommes-nous arrivés là? À un tel degré de soupçons, de mépris et de doutes? Tout cela est engendré par qui?

Jésus dit ailleurs que « c’est du dedans de l’être, de son cœur, que sortent les pensées mauvaises. »

Mais comment revenir sur le chemin de la vérité? Par la patience, le contraire de la précipitation. Les informations sont relayées à la seconde. La précipitation n’aide pas la réflexion, le discernement, le vrai du faux. Les idées sont faites, transmises en copier-coller et vlan le mal joue sur la toile du monde.

Si nous prenions le chemin de la patience du cœur, nous serions mieux disposés à comprendre, saisir, voir ce qui ne tient pas la route.

Je crois que nous avons en nous cette ‘capacité de saisir’, ce ‘flair intérieur’ qui permet de ‘sentir’. Nous percevons les enjeux, les difficultés, les partis pris, les tendances, les choix qui s’orientent vers le bien ou son contraire. Le contraire du bien n’est pas toujours le mal. Ce peut-être le soupçon, le doute semé, un clic qui tue en un instant la recherche de la vérité. Il faut bien la chercher cette vérité qui rend libre sinon nous restons prisonniers de la pensée des autres. Nous avons cette capacité de penser, de réfléchir, de comprendre. Ne nous laissons pas dominer par les tendances, les sondages, les modes passagères.

Le premier discernement que nous faisons chaque jour est celui de ‘sentir’ si on est bien ou pas. En termes clairs, suis-je en santé ou fiévreux ou moins bien. Nous discernons chaque jour notre état physique en le ‘ressentant’. Peut-on l’appliquer au cœur des événements, des situations, des conflits?

La patience du cœur est au cœur du discernement.

Écoutons la prière de Ste-Thérèse d’Avila

«  Que rien ne te trouble

Que rien ne t’épouvante

Tout passe,

Quand on a Dieu on a tout

La patience obtient tout

Dieu seul suffit »

Denis Veilleux

 

 

 

 

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