La passerelle des petits
L’amour du prochain est également l’amour de Dieu. Ce n’est pas moi qui l’invente. Jésus, lorsqu’on lui demande quel est le plus grand des commandements répond : « Écoute Israël, le Seigneur Ton Dieu est l’Unique. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton pouvoir ». Or, Il ajoute que le second est semblable au premier, aussi grand : « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». C’est la cascade de l’Amour et si on la regarde par le haut nous y voyons Dieu, le prochain et nous-même. Mais dans tout il s’agit de nous, de notre liberté. La question est posée à l’homme Jésus qui répond avec toute son humanité qui définit la nôtre en fonction de ce que nous sommes appelés à répondre en aimant avec notre cœur, notre âme et nos capacités. Il s’agit de nous avec Dieu et de Dieu avec nous, pour nous. Jésus nous propulse vers les autres en nous les désignant pour les aimer.
Récemment, des gens ont construit une petite passerelle dans une paroisse. Non pas entre le presbytère et l’église, mais pour couvrir un endroit extérieur qui mène à un Centre d’aide où l’on peut se procurer des vêtements ou de la nourriture. Un Centre d’aide est un Centre de charités.
Les gens attendaient dehors, en ligne, sous la neige tombante et la pluie. Le cœur de certains s’est allumé donnant encore davantage pour répondre aux besoins des gens. La passerelle est devenue le parapluie de la charité qui n’est autre que le second des commandements de Jésus, à savoir : aimer son prochain comme soi-même.
Ceux qui ont construit la passerelle ont pensé à eux-même. Comment seraient-ils à attendre sous la neige ou la pluie, dehors en toute saison? Il se sont dit : nous allons faire plus, nous allons construire une entrée digne du Seigneur. Nous allons construire la passerelle de Dieu. Ils l’ont fait.
C’est ce que Dieu fait pour nous. La passerelle c’est l’amour de Jésus qui embrasse l’Humanité et qui par l’ombre de la croix protège et sauve le monde.
On dira; mais comment cela peut-il être quand on voit tant de misères, de guerres, de pauvretés, de maladies? Dieu n’est pas obligé de nous le dire mais Il est descendu jusqu’à nous en son Fils Jésus. Il a traversé nos morts dans la sienne et comme un footballeur il a pris le ballon dans ses bras et traverse encore tout le terrain miné jusqu’à la fin du monde. « Confiance, n’ayez pas peur! » Augmente en nous la Foi Seigneur, pour croire que Tu viens sur nos champs de batailles qui sont aussi nos champs de prières.
Denis Veilleux