Ensemble, marcher

« Marcher ensemble », une expression entendue tant de fois pour rappeler que le prochain synode sera sur la synodalité. Un synode est une halte pour réfléchir sur un sujet choisi et que l’on espère enrichir après réflexions. Comme dit un ami jésuite : ‘on va voir et après on verra!’

La marche est intimement liée au disciple qui suit son maitre. Les paroles de Jésus sont claires : si quelqu’un veut me suivre … La marche étant essentiellement une expérience de déséquilibre; le mouvement qui engendre un nouveau pas nous met dans un état de trouver un nouvel équilibre et ainsi de suite.

L’autre mot qui accompagne la marche est ENSEMBLE. Tous les partis politiques s’en emparent pour donner l’impulsion à leur programme ou ligne de partie. On va tous dans la même direction choisie. « Marcher ensemble » dans la communauté de l’Église la définit comme étant une communion. Un synode sur la synodalité pourrait se traduire par ‘ensemble nous verrons l’ensemble’. Il s’agit de recueillir dans le monde tout ce que les Églises liées à Rome portent sur des aspects essentiels à la foi et sa mise en pratique.
Une démarche invitant tous les membres de l’Église à s’exprimer. Et comme les sujets ne manquent pas, il y aura une autre année pour cette marche. Deux années à colliger les réflexions ressemblent à un mini-concile.

Dans les Actes des Apôtres au chapitre 4, verset 2, nous lisons que l’Église primitive était ‘fidèle à l’enseignement des Apôtres, à la communion fraternelle, à la fraction du pain, et à la prière.’

« Marcher ensemble » en suivant Jésus dans la Puissance de l’Esprit-Saint devrait nous donner le souffle dont nous avons besoin afin de poursuivre ce qui a été commencé et qui perdure au-delà des siècles. Nous en avons la promesse de Jésus. Le défi est à la mesure du monde dans lequel nous vivons avec ses ombres et lumières.

Je termine. On me raconta qu’au moment du Concile Vatican II, Gina Lollobrigida – qui vient de mourir – apprenant que les pères du Concile allaient faire du dimanche un élastique en le commençant le samedi à 16 h, est venue ostensiblement sur la Place Saint-Pierre pour dire qu’elle n’était pas d’accord. La célèbre actrice italienne est venue au nom de sa foi. Si elle n’avait peut-être pas tout à fait raison, elle n’avait pas tout à fait tort!

Qu’est devenu le dimanche dans nos sociétés dites chrétiennes, catholiques, 60 ans plus tard? Ça commence quand et ça finit quand le dimanche. Le savons-nous?

Comme l’écrivait au début du troisième millénaire le pape Jean-Paul II, il nous faut ‘repartir du Christ’. N’est-ce pas le « marcher ensemble » proposé 23 ans plus tard? « Avance au large! » nous dit le Maitre et le large c’est le monde entier.

Denis Veilleux

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