C’est moi dit Jésus

Dans l’évangile de saint Matthieu au chapitre 25, nous avons le portrait final du jugement entre les brebis et les boucs. Jésus s’identifie clairement aux affamés, assoiffés, étrangers, prisonniers, malades, sans vêtement. Ni ceux et celles qui l’ont aidé ou pas ne semblent avoir eu vraiment la révélation qu’ils le faisaient pour Lui. Ils le découvrent par la parole qui leur est adressée et l’énumération des gestes de charités accomplis ou non.

En y réfléchissant, on peut découvrir que le premier bénéficiaire de cette charité qui nourrit, console, visite et soigne, c’est nous, c’est-à-dire moi.

Jésus me nourrit au quotidien dans la faim que je ressens non seulement matériellement mais toutes ces faims que Lui seul peut combler. L’assoiffé que je suis est abreuvé encore par Jésus qui me donne à boire de tant de manières. Les visites qu’Il me fait par les autres alors que je suis malade et fiévreux de toutes sortes de façons. Quand je suis prisonnier de moi-même, de mes dépendances ou excès, c’est encore lui qui vient ouvrir la porte de ma prison pour m’en libérer ou tout au moins me consoler si je ne puis avoir la totale libération. N’est-ce pas Lui qui m’habille lorsque je suis dépouillé, humilié. Il me console de sa tendresse et de sa miséricorde dont Il me revêt. Il me revêt de sa dignité lorsque je suis étranger à moi-même dans ma recherche de bonheur et de paix.

En étant ainsi le premier bénéficiaire de sa charité, Jésus m’invite à le faire maintenant pour les autres. Si je suis faible, je peux apporter la force à l’étranger qui a quitté sa terre. Si je me sens affamé, je peux faire un geste de partage pour soutenir l’autre qui a faim non seulement de pain mais de gentillesse, de bienveillance. Si je me sens seul, je peux me déplacer pour une visite ou la provoquer par un appel téléphonique ou un courriel bienveillant. Si je suis coincé, je peux prier pour celles et ceux dont je vois le visage fragilisé par l’isolement ou la solitude. Tous les services à rendre à la manière de Jésus sont possibles.

J’avais faim, j’étais assoiffé, et c’est Toi Jésus qui est le premier à me faire tout ce bien pour qu’ensuite je puisse le faire aux autres. Tu le fais dans l’anonymat, et tu m’invites personnellement: « Venez les bénis de mon Père! »

Denis Veilleux

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